L’interview de cette semaine a été recueillie par Niandi Carmont. Avant de participer au Marathon de Thessalonique (Alexander the Great Marathon) en Grèce, Niandi a pu rencontrer Giorgis Karagiannis, son organisateur.
Pour commencer, comment êtes-vous venu à vous impliquer dans l’organisation de la course ?
J’étais un coureur professionnel. Quand ma carrière est arrivée à son terme, j’ai décidé de me lancer dans l’organisation de courses, afin de rendre un peu au sport tout ce qu’il m’avait apporté.
Pourriez-vous me dire comment le Marathon d’Alexandre le Grand a débuté ?
L’idée a germé en 2005, lors des réunions du club “Triton”. A cette époque, Athènes était le seul marathon sur route à être connu en Grèce. Nous nous sommes dit que ce serait une excellente idée que Thessalonique, la deuxième plus grande ville du pays accueille aussi un marathon. En 2006, la première édition du Marathon d’Alexandre le Grand a eu lieu.
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Comment décririez-vous le parcours ?
C’est un parcours point-à-point. La course démarre à Pella, lieu de naissance d’Alexandre le Grand et ancienne capitale de la Macédoine, aux pieds de la Statue d’Alexandre. La ligne d’arrivée se situe devant la Tour Blanche de Thessalonique, la capitale actuelle de la Macédoine grecque, où se trouve une statue équestre d’Alexandre. C’est un parcours historique, qui symbolise le lien entre la Grèce Antique et la Grèce moderne.
Le parcours est plat et comporte de longues lignes droites. C’est donc un parcours idéal pour établir un record personnel.
Quels sont les records de l’épreuve (pour les hommes et les femmes) ?
Pour les hommes, c’est un coureur kenyan qui détient le record avec un temps de 2:11:37. Chez les femmes, c’est une algérienne avec un record de 2:28. Aucun de ces deux records n’a été battu cette année.
Organisez-vous d’autres courses autour du marathon ?
Nous organisons un 5 km, un 10 km ainsi qu’une course de 1 km pour les enfants. Ces trois courses on lieu le même jour que le marathon.
Quel type de coureur pensez-vous attirer sur la course ?
Nous avons invité des coureurs Elite, mais notre budget actuel ne nous permet pas d’en inviter beaucoup. Nous espérons attirer plus de coureurs étrangers : des coureurs amateurs, passionnés qui aiment voyager pour découvrir une nouvelle ville, une nouvelle culture et pourquoi pas tenter de battre leur meilleur temps grâce à notre parcours rapide et plat et aux conditions météo idéales.
Quelle a été la croissance du nombre de coureurs entre 2006 et 2014 ? Comment l’expliquez-vous ? Le nombre des participants a doublé en 2013 ?
Aussi curieux que cela puisse paraitre, la récession a probablement quelque chose à voir avec l’augmentation massive du nombre de coureurs qui est passé de 800 coureurs (toutes courses confondues) en 2006 à 14 800 en 2014. Vous n’avez pas besoin de grand chose pour courir : juste un short, un T-shirt et une paire de chaussures.
Ceci-dit, le succès de la course n’a pas été une surprise pour moi. J’ai toujours cru que la course serait un succès. Et ce n’est que le début !
A quel type de conditions météo les coureurs doivent-ils s’attendre à cette époque de l’année ?
Ce sont des conditions idéales pour le marathon (14°C à 18°C). Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid à cette période.
Que symbolise la cérémonie de la flamme organisée en marge de la course ?
Cette cérémonie symbolise la paix, le partage, rassembler les gens durant les périodes difficiles, en un mot : l’esprit Olympique !
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les organismes caritatifs que vous soutenez ?
Nous soutenons plusieurs organismes comme ELEPAP, une organisation grecque qui vient en aide aux enfants handicapés; DESMOS qui organise la collecte de couches et de lait en poudre pour les enfants dans le besoin de Thessalonique ou SOS Villages d’enfants.
Le guide Lonely Planet classe Thessalonique dans le Top 5 des villes au monde où il fait bon faire la fête. Que conseilleriez-vous aux coureurs qui veulent au mieux profiter de leur temps ici, avant ou après la course ?
Assurément les restaurants : Thessalonique est réputée pour sa gastronomie. La ville connait aussi un art de vivre autour des cafés; la vie nocturne ne s’arrête jamais. La visite des vieux quartiers de la ville est intéressante et pour ceux qui préfèrent farnienter, nos magnifiques plages pourront les accueillir.
Le marathon fait partie de l’AIMS. Pourriez-vous nous présenter rapidement cette organisation ?
L’AIMS (Association of International Marathons and Distance Races) regroupe les courses d’endurance les plus importantes au monde et compte plus de 350 membres dans 100 pays ou territoires. Elle permet à ses membres d’échanger des informations et de travailler en étroite collaboration avec l’IAAF pour s’assurer que les normes des courses sont respectées.
Il y a de nombreuses courses organisées le même jour que la votre. Trois mots pour donner à nos lecteurs envie de s’inscrire au Marathon d’Alexandre le Grand?
Cuisine grecque, hospitalité grecque et beaucoup de plaisir !
Niandi Carmont, parcourt la planète depuis 18 ans pour découvrir de nouvelles courses. Sa passion : les ultra-marathons. Niandi est également la représentante pour le Royaume-Uni de SDPO (Sport Développement Organisation Performance) qui organise des courses à étapes depuis plus de 20 ans le long de la Route de la Soie en Chine et en Inde.